Tango écrit en 1933 par Enrique Cadicamo, musique d'Eduardo Pereira.

Popularisé par Carlos Gardel.

Madame Ivonne

 

Madame Ivonne     Traduction Fabrice Hatem

Mademoiselle Ivonne era una pebeta
que en el barrio posta del viejo Montmartre,
con su pinta brava de alegre griseta
animó las fiestas de Les Quatre Arts.

 

Era la papusa del barrio Latino
que supo a los puntos del verso inspirar...
pero fue que un dia llegó un Argentino
y la francesita la hizo suspirar.

 

Madame Ivonne,
La Cruz del Sur fue como el sino...
Madame Ivonne,
fue como el sino de tu suerte,
alondra gris; tu dolor me conmueve,
tu pena es de nieve, Madame Ivonne.

 

Han pasado diez años que zarpó de Francia,
Mademoiselle Ivonne hoy sólo es Madame,
la que al ver que todo quedó en la distancia
con ojo muy tristes bebe su champán.

 

Ya no es la papusa del barrio Latino.
Ya no es la mistonga florcita de lis.
Ya nada le queda... ni aquel Argentino
que entre tango y mate la alzó de Paris.

 

«Mademoiselle» Yvonne était une petite
dans l'accueillant quartier du vieux Montmartre;
avec son allure avenante de joyeuse grisette,
elle égayait les fêtes des Quatre Arts.

 

C'était la reine du Quartier latin
qui sut inspirer les artistes,
mais un jour débarqua un Argentin.
Il fit soupirer la petite française...

 

«Madame» Yvonne...
La croix du Sud fut comme un signe ...
«Madame» Yvonne,
Le signe de ton destin.

Grise alouette, ton chagrin me bouleverse...
Ton chagrin est de neige, «Madame» Yvonne...

 

Dix ans ont passé depuis qu'elle a lâché la France,
«Mademoiselle» Yvonne n'est plus aujourd'hui que "Madame"

Et celle de qui tout le monde s'éloigne,
les yeux tristes, boit son champagne.

 

Elle n'est plus la reine du Quartier latin,
elle n'est plus la petite fleur de lys...
Il ne lui reste plus rien... même pas son Argentin,
qui l'a arrachée de Paris, entre un tango et un maté.